• La lecture commémorative de la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé le 22 octobre 1941, souhaitée par le président de la République à son élection, s'est déroulée aujourd'hui de manière très diverse selon les établissements et son organisation a souvent généré beaucoup de scepticisme parmi les lycéens.

    Les enseignants avaient prévenu qu'ils ne resteraient pas passifs face une injonction présidentielle discutable qui pose de nombreuses questions. Les lycéens ont su prendre du recul et ne sont pas restés sans réagir face à la cérémonie qu'on leur imposait. Dans nombre de lycées ont eu lieu des manifestations d'enseignants et d'élèves, débats et réflexion collective sur la notion d'engagement hier et aujourd'hui. Réflexion qui s'est engagée également sur le rôle de l'État dans l'écriture de l'histoire au sein de l'école laïque.

    Cette mesure décidée unilatéralement par le président de la République présentait un certain nombre d'enjeux pour le gouvernement et de risques pour l'école. En effet, s'il est évidemment difficile de s'opposer à la lecture dans les établissements scolaires de la lettre d'un résistant, nous devions en tant que lycéens être particulièrement vigilants et critiques quant à la manière dont elle était organisée.

    C'est à une véritable cérémonie de commémoration qu'on nous demandait de participer. On peut légitimement s'interroger sur la nécessité de décréter un nouveau cadre de commémoration de la résistance autour de cette lettre en particulier, lettre qui ne comporte aucune référence à la résistance en elle-même ni à l'engagement de Guy Môquet, mais s'appuie essentiellement sur le registre émotionnel et patriotique. Ceci alors que la seconde guerre mondiale et la résistance sous toutes ses formes sont déjà largement abordées dans les programmes, alors qu'il existe différents cadres officiels de commémoration de la résistance et de réflexion sur l'engagement tels que le concours national de la résistance ou la semaine d'éducation contre le racisme, sans oublier les cours d'Éducation Civique, Juridique et Sociale trop souvent négligés et qui devraient être le lieu privilégié de ce genre de débat.

    Il semblerait que le gouvernement cherche à créer un modèle de héros national pour les lycéens. Nous devons réagir contre toute tentative de manipulation ou de « formatage » des élèves qui en résulterait.

    Aujourd'hui, enseignants et lycéens ont su faire preuve de vigilance et d'esprit critique. C'est un succès pour ceux qui défendent la laïcité de l'école et l'apprentissage de la citoyenneté. Les enseignants et les équipes éducatives qui ont choisi de lire la lettre l'ont fait de manière à donner aux élèves les moyens de la décrypter, en la remplaçant dans le cadre général de la résistance et de l'engagement.

    L'UNL encourage les lycéens à poursuivre le débat et à investir leurs instances d'expression, et en premier lieu le Conseil de la Vie Lycéenne, ou encore à exploiter les séances d'ECJS pour débattre autour des grandes problématiques soulevées par la lecture de la lettre de Guy Môquet. C'est une attitude consciente par rapport au message que l'on cherche à nous faire passer que les élèves ont adopté et qui doit continuer à primer.


    Floréale Mangin
    Présidente de l'UNL

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    L'UNL67 a participé au rassemblement strasbourgeois organisé le 20/10/07 à l'appel du Reseau Education Sans Frontière en réaction à la nouvelle loi sur l'immigration. Ci-dessous le communiqué de presse de Floréale Mangin, présidente de l'UNL, expliquant les raisons de ces diverses initiatives qui ont eu lieu partout en France.
     
    Signez la pétition ! http://www.touchepasamonadn.com !
     
     
     
     
    Communiqué de presse de Floréale Mangin, présidente de l'UNL
    Paris, le 18 Octobre 2007.


    L'UNL est impliquée dans les actions du RESF depuis sa création. Elle s'est toujours opposée aux expulsions de lycéens sans-papiers. Aujourd'hui, une réaction citoyenne est plus que jamais nécessaire contre la nouvelle loi sur l'immigration récemment votée qui vient s'ajouter aux multiples textes entrés en vigueur lors de la précédente législature pour restreindre encore et toujours les droits des sans-papiers.

    Cette loi instaure notamment des tests ADN pour les candidats à l'immigration. Cette mesure indigne qui, en plus de stigmatiser les étrangers, risque d'ouvrir la voie à des dérives innombrables à l'avenir. Elle exclut qui plus est les nombreux liens familiaux qui ne passent pas forcément par une filiation biologique. Les principes d'égalité et de respect de la dignité de chaque individu sont ignorés par ce texte.

    La politique actuelle des quotas d'expulsions engendre chaque jour des drames humains, brise des familles et des vies pour remplir des objectifs comptables. Les expulsions de jeunes sans-papiers scolarisés et intégrés se multiplient et les privent d'une éducation à laquelle ils ont droit pour les renvoyer dans des pays où ils n'ont bien souvent aucune attache.

    Des professeurs, tel que Florimond Guimard, sont poursuivis pour délit de solidarité envers les familles sans papiers. Nous soutenons donc tous les personnels éducatifs qui protègent du mieux qu'ils peuvent leurs élèves et appelons les lycéens à une résistance citoyenne face à la politique de notre gouvernement.

    L'UNL réaffirme l'universalité du droit à l'éducation et appelle les lycéens à participer aux manifestations, aux rassemblements et à toutes les initiatives qui auront lieu samedi 20 à l'appel du RESF, de l'UCIJ (Uni(e)s contre l'immigration jetable) et des CSP (collectifs de sans papiers d'Ile-de-France) pour protester contre la conception gouvernementale qui ne tient pas compte de l'aspect humain dans la question des sans-papiers et défend des mesures contraires à l'éthique la plus élémentaire.

    L'UNL est déterminée à poursuivre et à amplifier son action de résistance citoyenne avec le RESF face à une politique irresponsable et contraire aux droits fondamentaux de la personne humaine. Elle sera présente dans la manifestation parisienne du samedi 20 au départ de Belleville à 14h30 et invite les lycéens à y participer.
     

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    Cher(e)s Adhérent(e)s,  cher(e)s Sympathisant(e)s,  

    Nous vous invitons à participer à l'Assemblée générale de rentrée qui se déroulera le vendredi 28 SEPTEMBRE à 18H30 au Snack Michel.Nous espérons vous voir nombreux !

    Cordialement,
    Le Bureau Fédéral 

    Ci-dessus, le plan d'accès au Snack Michel (représenté par la flèche rouge) :20, avenue de la Marseillaise - 67000 STRASBOURG -Situé le long de la ligne tram entre l'arrêt République et l'arrêt Gallia (ligne C et E).


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  • L'UNL67 fait sa rentrée !

    Cette semaine, nous avons mené à bien l'opération nationale "tables devant les lycées", qui consisté à aller à la rencontre des lycéens, armés de tracts, brochure de présentation de l'UNL, guide des droits lycéens etc.. Cette opération nous a permis de faire connaître notre syndicat à beaucoup de jeunes, de les sensibiliser à nos actions et nos luttes, de les interésser et de les convaincre.

    Cette action a également été très formatrice pour notre équipe et nos militants, et nous espérons que cela nous permettra de faire de cette rentrée scolaire une véritable réussite pour notre fédération!

    Article paru dans le 20mn du 13/09/07 à venir..


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  • Tract diffé durant l'opération (intérieur).

     


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